2025 – Concordance en prothèse maxillo-faciale des modèles de travail issus des empreintes conventionnelles versus empreintes optiques
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Introduction : Les progrès de la technologie numérique et la précision des scanner intra-oraux (SIO) offrent la possibilité de réaliser des empreintes numériques précises. En prothèse maxillo-faciale (PMF), cette précision n’a encore jamais été validée bien que les SIO soient de plus en plus utilisés dans la littérature. L’objectif de cette étude in vitro était d’évaluer la concordance entre les modèles en plâtre conventionnels et les fichiers STL issus d’empreintes optiques, chez des patients présentant des défauts maxillaires et mandibulaires. afin de déterminer la fiabilité de ces dernières.
Matériel et méthode : Les empreintes de 27 patients ont été analysées. Les modèles conventionnels ont été numérisés puis comparés aux empreintes optiques par superposition optimale (« best-fit alignment ») à l’aide du logiciel Geomagic Control X 2022®. Après traitement et alignement des fichiers, une comparaison 3D a été réalisée, générant automatiquement un rapport comprenant les valeurs de Root Mean Square (RMS) et le pourcentage de points dans la tolérance (±150 µm). Cet intervalle de ±150 µm correspond au seuil de tolérance de 300 µm cliniquement acceptable pour l’adaptation des prothèses.
Résultats : Le RMS global moyen était de 799,6 µm [IC95% : 671,7 – 927,4]. Le pourcentage moyen de points dans la tolérance était de 33,7 % [IC95% : 29,2 – 38,2]. Une analyse intra-patient a révélé un RMS significativement plus élevé dans les zones de défaut (850,2 µm [IC95% : 714,3 – 997,5]) que dans les zones de crêtes (464,1 µm [IC95% : 386,2 – 547,3], p < 0,001). Le pourcentage de points dans la tolérance était également plus faible dans les zones de défaut (21,1 % vs 49,0%, p < 0,001). Aucune différence significative n’a été observée entre les types de défaut (communication bucco-nasal vs palette).
Conclusion : Les résultats de cette étude suggèrent que les empreintes optiques en PMF présentent une précision insuffisante pour garantir une adaptation prothétique acceptable. La topographie influence nettement la qualité de l’empreinte, tandis que le type de défaut ne semble pas déterminant. Des études complémentaires sont nécessaires pour affiner ces observations et envisager l’intégration fiable de cette technologie en pratique clinique.
